Dans moins de 3 semaines, sans impondérable et avec une météo favorable, je donnerai les premiers coups de rame de la traversée de l’Atlantique à la rame en solitaire et sans assistance que je prépare depuis plusieurs mois.
Cette expédition me tiendra éloigné de la terre ferme, de ma famille, de mes amis, de mes responsabilités dans la vie professionnelle pendant 6 à 7 semaines.
Ce qui m’amène assez logiquement à me demander : pourquoi je fais ça ?
Dans moins de 3 semaines, sans impondérable et avec une météo favorable, je donnerai les premiers coups de rame de la traversée de l’Atlantique à la rame en solitaire et sans assistance que je prépare depuis plusieurs mois. Cette expédition me tiendra éloigné de la terre ferme, de ma famille, de mes amis, de mes responsabilités dans la vie professionnelle pendant 6 à 7 semaines. Ce qui m’amène assez logiquement à me demander : pourquoi je fais ça ?
Si je jette un rapide coup d’œil en arrière sur mon parcours, il allie à la fois une normalité au sens social du terme et, certes, un goût prononcé pour l’aventure.
Marié depuis 18 ans et très heureux dans mon couple, père de 3 enfants, cadre dans un grand groupe bancaire, manager d’équipes, et aussi grand voyageur, j’ai « bourlingué » dans plus de 30 pays à ce jour. Je suis allé courir aussi bien dans le désert du Sahara que sur la banquise au Pôle Nord en passant par les reliefs magnifiques de l’Ile de la Réunion. J’ai visité en famille et en road trip plusieurs régions du globe comme l’Afrique du Sud, la Tanzanie, le Cambodge, l’Ouest Américain ou le Togo. J’ai découvert de nouvelles contrées en participant à des raids 4x4 au Cameroun et ou quad en Tunisie. J’ai découvert à la barre d’un bateau la Corse et la Croatie. Et comme une évidence qui constituerait un point commun de mes vies personnelles et professionnelles, j’ai également vécu pendant 4 ans avec toute ma famille au Cameroun où je dirigeais la filiale informatique du Groupe qui m’emploie.
Je ne suis pas un sportif de haut niveau à proprement parlé. La preuve en est, je ne me classe que rarement dans la première moitié du tableau des courses auxquelles j’ai participé.
Tout cela a le mérite de me situer mais n’explique pas pourquoi je fais tout cela ?!
Je me suis d’abord dit : « pourquoi pas moi ? ». Je me suis lancé le défi il y a une quinzaine d’années de finir un marathon. Je l’ai fait en 5h ! Cela ne constitue pas une performance sportive de haut niveau en termes de résultat. Mais quelle sensation intense de bonheur j’ai ressentie en passant la ligne d’arrivée ! Ensuite, on se lance un nouveau défi, puis un autre. Au début, on se teste, on cherche ses limites. Chaque réalisation vous apporte un sentiment de plénitude.
L’expérience aidant, je me suis lancé dans des aventures qui ont mis en avant un vrai plaisir supplémentaire de partage et de découverte. La première de ces expériences restera le Marathon des Sables en 2011 : 1 semaine dans le désert en autonomie pour parcourir 250 km. Depuis, j’ai fait d’autres en course à pied, à Vélo, en 4x4, … J’ai encore envie à la fois de changer de terrain de jeu et d’explorer de nouvelle facette de ma personnalité. D’aller chercher des rencontres encore différentes. De ressentir de nouvelles sensations. De me donner les moyens de me réaliser à nouveau. D’être heureux. Traverser l’Atlantique à la rame réunissait tous ces critères.
Besoin d’aventure
L’aventure, c’est avant tout explorer de nouveaux territoires, découvrir de nouvelles perspectives, s’enrichir soi-même d’une expérience hors norme. Cela n’implique pas forcément un défi physique. Différents types d’aventuriers doivent exister pour nous ouvrir de nouvelles perspectives : les aventuriers témoins d’une époque ou d’une contrée, les embrasseurs de grandes causes, les bâtisseurs d’un avenir meilleur,…
Nous sommes entourés de tant de personnes courageuses, qui osent. L’aventure est bien plus souvent au coin de la rue… Je suis admiratif de ces personnes qui montent des supermarchés solidaires, qui entretiennent des jardins potagers communautaires en pleine ville, qui inventent des bibliothèques gratuites partagées, qui organisent des journées de nettoyage de zones polluées par les déchets. Ils sont des milliers qui par leur travail et leur investissement personnel contribuent à égayer notre quotidien. Bref, ces aventuriers modernes favorisent le renouveau de notre société à leur façon, et sans intérêt d’enrichissement financier personnel ! C’est notre premier point commun.
Notre deuxième point commun, et le plus important de tous, est que cela nous rend heureux. Nous avons gravi tous les étages pour atteindre le sommet de la pyramide de Maslow : le sentiment d’être utile et la réalisation de soi.
Pour évoluer vers un monde meilleur, il y a toutes ces personnes qui sont animées par de formidables convictions d'honnêteté et de solidarité. Ces initiatives ne sont pas encore assez nombreuses et les terrains d'expression sont infinis : au coin de la rue, dans la nature, au cœur de votre entreprise, ...
Et si vous aussi, vous veniez grossir les rangs des aventuriers modernes, des personnes courageuses qui osent… des gens épanouis dans la vie de tous les jours !
Soyons heureux !
Tout le monde a des idées à mettre en œuvre. Parfois, on n'ose pas en parler. On ne se sent pas capable d'expliquer ou de passer à l'action ! C'est tellement dommage. Tout le monde est capable de réaliser des projets, avec un peu d ‘aide si nécessaire. Il faut oser, se lancer, commencer avec une ambition mesurée, échouer éventuellement et recommencer. C’est le chemin du bien-être, de la réalisation de soi…bref, du bonheur !
Réaliser ces projets, aller à la rencontre des autres, donner, je ne suis pas seulement persuadé que cela rend heureux, j'en suis témoin. Cela fait avancer le monde dans la bonne direction. Ça donne du sens à notre vie.
Alors,
Réveillons les aventuriers qui sommeillent en nous !
Armons-nous de tout notre courage !
Travaillons dur pour bien présenter nos idées !
Et plus rien ne nous empêchera de réaliser nos projets !
fun, du fun, du fun ! Et de nouvelles aventures !
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Andre L. (vendredi, 24 novembre 2017 18:01)
Le besoin et le désir ne sont pas la même chose. Le premier tue et l'autre donne naissance. Tout ce qui compte est d'avoir un choix libre. Cette liberté Stephane la possède pleinement, ce qui le conduit à désirer , à rechercher une nouvelle naissance. Je comprends cette traversée est comme une vie plus ou moins longue à l’intérieur d’un autre grand voyage, celui de la vie de Stephane. Comme elle, cette traversée implique “une naissance et une mort à soi” un départ, une arrivée. En fait , Stephane a le désir de vivre à fond plusieurs vie ! Le connaissant un peu, je sais qu'il n a nul besoin de faire cette traversée, mais un véritable désir de vivre pleinement cette traversée comme une autre vie avant la prochaine. Bonne traversée. Andre